Le travail par intérim permet d’alterner plusieurs missions afin de rester en lien avec le monde du travail. Cependant, au regard des établissements de prêts, cette situation est perçue comme précaire. Pourtant il est possible d’emprunter.

Le travail en intérim, un contrat précaire

Le contrat d’intérim est une forme particulière du contrat de travail. Avec le travail par intérim, les entreprises disposent d’un salarié de manière provisoire. Grâce au contrat de mise en disposition de travail temporaire, les sociétés peuvent ainsi répondre à un accroissement d’activité. Cependant, à l’instar des contrats de travail à durée déterminée (CDD), le recours au travail par intérim doit être exceptionnel.

De par sa période d’effet limité dans le temps, le contrat d’intérim est qualifié de précaire. Le travailler en intérim est dans une situation délicate durant laquelle il ne rencontre pas de stabilité professionnelle. Il ne sait pas par avance les missions d’intérim qui lui seront proposées à l’avenir.

Du fait de cette précarité professionnelle, il est compliqué pour un travailleur intérimaire de prétendre au crédit. Les banques estiment que l’incertitude des revenus constitue un risque pour la capacité à rembourser. Dans la majorité des cas, les établissements bancaires privilégient les emprunteurs dont l’activité professionnelle est régie par un contrat de travail à durée indéterminée.

Emprunter avec des missions d’intérim

Le travailleur temporaire peut toutefois se tourner vers le crédit pour intérimaire. Pour pallier le problème, il existe en France, un fonds destinés aux salariés intérimaires : le Fonds d’action sociale du travail temporaire (Fastt). Lancée au cours des années 90 par les partenaires sociaux, le Fastt est soutenu économiquement par les entreprises de travail temporaire.

Auprès du Fastt, il est possible de souscrire des microcrédits dont les montants sont limités à 5000 euros pour une période de remboursement de 36 mois. L’association aide également les salariés en intérim à trouver des crédits immobilier. Il s’agit en réalité de prêts d’un montant de 10000 euros maximum qui sont destinés à compléter le financement d’un bien immobilier. L’acquisition devra servir de résidence principale pour les primo-accédants.

Ce prêt immobilier pour intérimaire est octroyé sous conditions. Le salarié devra justifier d’être en mission d’au moins 30 jours et d’avoir travaillé durant 1600 heures au cours des 2 années avant la demande de prêt.

Le rachat de crédit pour intérimaire

Le prêt pour intérimaire n’est donc pas totalement impossible à obtenir. De même lorsqu’il s’agit d’envisager un regroupement de crédits pour intérimaire. Cette opération bancaire permet de rassembler plusieurs prêts en cours au sein d’un unique emprunt. En rééchelonnant sa durée, le spécialiste du rachat de crédit pour intérimaire pourra ainsi réduire son taux d’endettement.

Il faut cependant prendre en compte que le profil d’emprunteur intérimaire est relativement fragile. Si le rachat des différents prêts demeure envisageable, sa demande sera méticuleusement examinée. A l’instar du rachat d’emprunts pour CDD, il est recommandé au demandeur d’avoir un co-emprunteur exerçant une activité salariale durable.