Selon l’Insee, le PIB Français a augmenté de 0,3 % lors du dernier trimestre 2018 et confirme un fort ralentissement de la croissance.

Une première estimation

La première estimation de l’année publiée ce mercredi matin par l’Insee est conforme à ce qui était attendu. En effet, d’après l’Institut national de la statistique et des études économiques, la croissance Française a nettement ralenti en 2018 par rapport à l’année précédente. Le PIB a effectivement chuté à +1,5 % en 2018 contre +2,3 % sur l’année 2017.

Ce chiffre est donc inférieur à l’objectif du gouvernement de 1,7 % de croissance (qui était initialement porté à 2 %). Cependant, une hausse de 0,3 % du PIB est enregistrée sur le quatrième trimestre, ce qui révèle une activité économique légèrement supérieur à ce qui était attendu. Il est vrai que les tensions sociales, avec notamment le mouvement des « gilets jaunes » et l’environnement international tendu (tergiversation sur le Brexit et tensions commerciales entre les États-Unis, la Chine et l’Europe), faisaient craindre une croissance en berne.

Certes, ce chiffre n’a pas permis d’accroitre suffisamment la croissance annuelle, mais a permis de garder une croissance constante par rapport au trimestre précédent et de limiter la casse. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est d’ailleurs félicité sur les réseaux sociaux en indiquant que la croissance française est solide et que la politique du gouvernement en matière d’économie donne des résultats.

Ralentissement de la consommation

Toutefois, la consommation des ménages a bel et bien fortement ralenti sur l’année 2018, avec une croissance de 0,8 % seulement après 1,1 % en 2017. Par ailleurs, les dépenses des ménages ont enregistré une croissance nulle sur le dernier trimestre (après une hausse de 0,4 % durant l’automne, porté par les achats d’automobiles).

Ce ralentissement de la consommation est en partie dû à la baisse de - 1,9 % des achats de biens fabriqué et une forte baisse de – 4,3 % des consommations énergétiques (notamment de l’essence) sur le mois de décembre. L’investissement des ménages a aussi poursuivi sa chute avec -0,4 % sur le dernier trimestre contre -0,1 % entre juillet et septembre. De plus, l’investissement des entreprises n’a augmenté que de 0,2 % sur les trois derniers mois de l’année, alors qu’il enregistrait une hausse de 1 % sur le trimestre précédent.

Malgré tout, quelques chiffres sont encourageants, notamment ceux du quatrième trimestre concernant les exportations qui progressent de 4,7 % après 2,4 % au trimestre précédent et les importations passant de 1,6 % entre juillet et septembre, à 4,1 % au dernier trimestre 2018. Après le ralentissement généralisé de l’année écoulée, le gouvernement prévoit désormais une croissance de 1,7 % pour 2019, alors que certains économistes restent plus pessimistes et tablent sur un chiffre inférieur à 1%.