Selon les récents chiffres publiés par la Banque de France, la production de prêts immobiliers a progressé de près de 6 % en juillet sur un an. Une tendance expliquée principalement par les niveaux très compétitifs des taux d’intérêt.

Crédit immobilier : la production a progressé de 25 % depuis janvier 2018

Malgré la baisse continue des opérations de renégociations et de rachats de crédit, la production des prêts immobiliers accordés aux particuliers par les banques pour l’achat d’un logement neuf ou ancien a progressé de 25 % depuis janvier 2018 selon les réseaux d’intermédiaire bancaire. Cependant, force est de remarquer que malgré la hausse des prix du mètre carré, les Français continuent d’emprunter.

Selon les observateurs, ce regain de la production de financement à l’habitat s’explique principalement par les niveaux des taux d’intérêt des prêts immobiliers. Le mois dernier, la moyenne a atteint 1,43 % (hors assurance et sans garanties), selon les chiffres publiés par l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Ces taux bas poussent, ainsi, les Français à s’endetter.

A savoir que ces conditions attractives de financement permettent d’améliorer la capacité d’emprunt des ménages, d’allonger les durées d’emprunt ou encore de rendre solvables certains ménages. Cependant, si cette reprise est encourageante dans le contexte actuel de hausse de prix, elle ne permet pas de rattraper les retards cumulés depuis le début de l’année.

Le prêt immobilier n’a jamais été aussi bon marché depuis deux ans

A 1,43 % en moyenne, toute durée confondue et sans garanties, les taux d’intérêt des prêts à l’habitat n’ont jamais été aussi attractifs depuis fin 2016. Cette moyenne est même 4 fois moins élevée qu’au début des années 2001.

Selon les spécialistes, tous les profils emprunteurs profitent de cette attractivité des conditions de prêts, même si les ménages aux revenus élevés semblent être les plus favorisés par les établissements prêteurs.

A savoir également que les primo-accédants, devenus aussi les chouchous des banques, profitent de la concurrence de plus en plus forte que se livrent les prêteurs pour attirer de nouveaux clients. En fait, face une demande qui recule et afin de limiter les conséquences des réformes des dispositifs d’aide à l’accession à la propriété, la plupart des réseaux bancaires ont assoupli leurs critères d’octroi à certains profils emprunteurs, notamment les jeunes et les ménages modestes.

De ce fait, la durée d’emprunt des financements à l’habitat progresse également depuis le début de l’année. Selon la dernière publication de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les Français s’engagent désormais en moyenne sur plus de 18 ans et demi pour rembourser leur financement à l’habitat. Depuis le début de l’année, elle a progressé de 5 mois en moyenne.