Les banques proposent des offres de plus en plus attractives pour séduire les consommateurs. L’explosion du marché du crédit inquiète toutefois les autorités qui proposent des solutions afin d’éviter les situations de surendettement.

Le marché français du crédit en plein boom

Les crédits à la consommation, tout comme les crédits immobiliers, affichent une production toujours aussi importante. La faiblesse des taux et la dynamique du marché lors de ces des dernières années ont permis à de nombreux ménages de concrétiser leurs projets.

Les particuliers ont également pu effectuer des placements intéressants sur le marché de l’investissement locatif grâce aux différents dispositifs d’aide à l’accès au logement et à la loi Pinel.

Il faut noter que la légère hausse des taux en 2017 et la forte augmentation des prix immobiliers ont freiné les candidats à l’achat tout comme le recentrage de certains dispositifs.

Cependant, les banques qui sont en retard sur leurs objectifs commerciaux, continuent à proposer des formules attractives en plus des taux proches de leur niveau le plus bas. Les prêts à long terme font leur grand retour et les conditions sont négociables selon les profils des emprunteurs.

Les mesures proposées par les autorités

Les autorités se montrent préoccupées face à l’engouement des Français pour les crédits. Elles pensent notamment au risque de surendettement qui pèse sur les emprunteurs et rappellent que la capacité d’endettement minimum de 33 % exigée par les établissements bancaires n’est pas suffisante pour éliminer ce risque.

Plusieurs dispositions sont envisagées comme la régulation des crédits et des demandes de prêt. Cette mesure prévue depuis décembre 2017 n’est toujours pas appliquée. Le système de l’apport personnel pourrait être revu et imposé comme dans certains pays. Pour rappel, d’autres outils permettent de s’assurer de la solvabilité d’un ménage et notamment : la présence d’un ou plusieurs plans d’épargne et sa stabilité professionnelle. Certains observateurs estiment que ces critères pourraient permettre de limiter les volumes de crédits immobiliers à risque.

Ainsi, les autorités en charge de la stabilité financière et plus particulièrement le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) restent vigilantes face à cette progression du marché des crédits. En effet, la France est le pays où les crédits immobiliers progressent le plus rapidement. Une récente étude montre que la hausse des financements à l’habitat est de 6 % en un an en France, contre 4 % pour les pays de la zone euro.