Si de nombreux emprunteurs ont profité des taux d’intérêt immobiliers au plus bas pour faire un rachat de crédit, il faut savoir que les banques aussi profitent de cette opération bancaire pour améliorer leurs bénéfices.

De nouvelles opportunités pour les établissements bancaires

Depuis plusieurs années, les souscripteurs font face à une tendance inédite. Les taux d’intérêt immobiliers n’ont jamais été aussi attractifs, pendant si longtemps. Le mois dernier, la moyenne est tombée à 1,97 % d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA.

Une situation inédite qui pousse de nombreux ménages endettés à faire racheter leurs encours. Cependant, qu’il s’agisse d’un regroupement de plusieurs dettes ou d’un rachat d’une seule, tout emprunteur souhaitant profiter des taux compétitifs actuels doit impérativement passer par le rachat de ses anciens encours avant de pouvoir mettre en place un nouvel emprunt aux conditions attractives.

Cela implique de payer des frais de remboursement anticipé. En d’autres termes, il faut payer une indemnité à la banque sous forme de pénalités pour rupture anticipée du contrat de prêt.

Selon le législateur, ces pénalités de remboursement anticipé sont plafonnées à 3 % du capital restant dû. Pour les banques, ces indemnités sont devenues de substantiels gains permettant de récompenser la baisse des marges entrainée par le recul continu des taux.

Des opérations toujours avantageuses pour les emprunteurs

L’année dernière, la production totale des financements immobiliers a dépassé le seuil symbolique de 200 milliards d’euros (source Banque de France), dont 75 milliards de crédits renégociés ou rachetés.

En fait, la popularité de ces opérations bancaires n’est pas une surprise, le coût du crédit a suffisamment baissé pour créer une différence suffisante  par rapport aux taux pratiqués il y a quelques années.

Rappelons que la renégociation consiste à revoir les conditions initiales de ses encours auprès de sa banque actuelle par un avenant au contrat de prêt alors que le rachat consiste à souscrire un nouvel emprunt auprès d’une nouvelle banque qui rachètera les prêts existants à l’ancienne.

Cependant, avec les conditions actuelles de financement, l’emprunteur est gagnant dans les deux cas, bien que ce soit en faisant l’opération avec un autre établissement bancaire que les marges de manœuvres sont plus importantes.

De plus, les récents baromètres montrent que les taux d’emprunts ont atteint des profondeurs encore jamais explorées. Conséquence, les souscripteurs qui n’étaient pas éligibles au regroupement de prêts peuvent en profiter pour alléger le montant de leurs mensualités.