Dans le cadre de son programme TLTRO, la première allocation du système de crédit long n’a guère intéressé les banques qui ont emprunté seulement 82 milliards d’euros à la BCE.Les banques boudent le TLTRO de la BCE
C’est une petite déception que vient d’essuyer l’institution de Francfort. Dans le cadre de son programme TLTRO (Targeted Longer Term Refinancing Operations), la banque centrale Européenne a accordé à 255 banques Européennes, 82,6 milliards d’euros. Très loin des prévisions (400 milliards d’euros).
Ces opérations de refinancement ciblées à long-terme de la BCE permettent aux établissements prêteurs Européens de lui emprunter jusqu’à 400 milliards d’euros à des conditions de taux très avantageuses.
L’objectif étant de relancer le crédit en injectant des liquidités dans l’économie réelle et de créer une conjoncture favorable à l’emprunt. Il faudra certainement attendre la deuxième allocation prévue en décembre pour voir si les 400 milliards seront atteints.
Pour certains observateurs, cela montre que la solution à la crise du marché du crédit dans la zone Euro n’est pas seulement monétaire.
Demande faible du programme TLTRO : quelles conséquences
Une demande inférieure à 100 milliards d’euros est perçue comme une méfiance et une déception sur le marché des changes.
La principale conséquence serait dans tous les cas une poursuite de la baisse de l’euro face aux devises étrangères, particulièrement face au dollar.
Par ailleurs tout résultat négatif ou décevant peut être susceptible de renforcer les attentes des marchés et de pays pour plus d’actions de la banque centrale Européenne.
La demande faible du programme TLTRO pourrait donc renforcer l’espoir d’un projet de rachat d’actifs de la BCE, ce que réclament de nombreux économistes.
A savoir que la banque fédérale Américaine (FED) opte pour cette solution peu conventionnelle depuis plusieurs années. Et cela semble bénéfique pour la reprise Américaine.
Comment relancer le crédit en zone euro ?
La relance du marché de crédit est synonyme de reprise économie. Malgré les multiples plans de relance de la banque centrale Européenne, il semble que l’accès à la liquidité pour les banques n’est pas une contrainte majeure.
En fait, le principal problème de la distribution de crédits à deux causes majeures : d’abord, la crainte et la méfiance des établissements de crédit de prendre des risques pour financer l’économie réelle et ensuite la faible demandes de prêts (entreprises et ménages) malgré des taux bas. Ainsi, faute de nouvelles perspectives, les Européens ne souhaitent ni prêter ni investir.