L’année 2016 marque un tournant dans le financement immobilier. Au premier semestre, la baisse des taux franchi le seuil des 1,6 %

Des crédits immobiliers à 1,20 %

Depuis plusieurs mois, la baisse des taux fait l’actualité. Au cours du mois de juin, l’observatoire Crédit Logement/CSA a relevé une moyenne historiquement basse. En effet, les taux ont atteint 1,60 % (hors assurance). En mai, la moyenne calculée était de 1,77 % soit 17 points de plus.

Selon le profil de l’emprunteur, un financement à l’habitat contracté sur 20 ans peut même passer sous ce seuil et tomber à 1,20 %. Pour un prêt d’une durée de 15 années, la baisse est plus sensible est atteint timidement 1,44 % en moyenne.

Les experts s’accordent tous pour affirmer qu’en 16 années, les taux des prêts immobiliers ont été divisés par 4.

Si la chute des taux a connu des pauses au cours de 2015, l’année en cours marque le retour d’une certaine vigueur.

Ruée vers la renégociation et le rachat d’emprunts

Les plans de stimulation de l’économie mis en place par la Banque centrale européenne (BCE) permettent aux banques de détails d’emprunter à des taux très avantageux, voire négatifs. Les particuliers bénéficient de ces conditions avantageuses via les taux bas.

Ces niveaux très attractifs ont attiré de nombreux acheteurs. Cette recrudescence des projets immobiliers est constatée par les promoteurs.

Les personnes ayant déjà emprunté auparavant, et même depuis le début de l’année, saisissent cette inflexion des taux pour renégocier ou faire racheter leur crédit immobilier afin d’en bénéficier. En décembre 2015, 10 % des demandes de financement immobilier provenaient d’un rachat ou une renégociation contre 35 % au mois de juin.

Une baisse qui peut durer, à court-terme

Selon les spécialistes, cette période d’emprunt immobilier à faible taux devrait s’inscrire dans la durée.

Si le Brexit a pu faire planer un climat d’incertitude sur les marchés financiers, une hausse soudaine des taux n’est pas envisagée par les experts. Si remontée il devait y avoir, celle-ci ne serait pas brutale car les établissements bancaires réalisent leurs objectifs sur une année complète.