A partir d’avril, les agents immobiliers devront indiquer le montant de leurs honoraires dans leurs annonces. Les futurs acheteurs ou locataires seront davantage informés. L’objectif du gouvernement : une meilleure concurrence sur le marché.

Un arrêté de la loi ALUR

Si la mesure fait grincer des dents les professionnels de l’immobilier, elle devrait permettre aux particuliers d’éclaircir le montant des transactions. Au 1er avril 2017, un nouvel arrêté entrera en vigueur. Divulgué il y a quelques jours par le ministère du Logement de l’Habitat durable, cette décision va contraindre les acteurs du marché à afficher en détails leurs honoraires.

En clair, les Français en quête d’un bien immobilier ou d’une location connaîtront exactement le coût de la prestation. Avec cet arrêté émanant de la loi ALUR, le gouvernement souhaite éclaircir l’opacité du marché.

Actuellement, cet affichage est laissé à l’appréciation des agences immobilières. Si certaines annoncent indiquent « FAI » pour frais d’agence inclus, leur montant réel demeure une inconnue.

Après le 1er avril, les annonces devront indiquer deux prix de vente : un premier avec les honoraires de l’agent immobilier ainsi qu’un second n’incluant pas les frais destinés aux professionnels. De plus, une autre indication devra figurer dans les annonces : la partie qui supporte les frais d’agence.

Dans la majorité des transactions immobilières, ces frais incombent aux acheteurs. Mais parfois, les vendeurs sont prêts  à les prendre en charge. Connaître ce détail pourrait inciter les acheteurs à se positionner.

Les locataires vont connaître le détail des loyers

Les futurs locataires seront également mieux informés car les loyers seront « tout compris ». De plus, le montant des charges locatives et leur décompte devront y figurer. Il en sera de même pour la surface et la commune du bien loué. Ces deux dernières informations vont permettre aux usagers de vérifier si les honoraires des professionnels sont en conformité avec la loi ALUR.

Mais pour les professionnels, cette mesure fait figure d’orage à l’horizon. Ils dénoncent  une fausse bonne idée. Selon eux, les consommateurs seraient noyés sous trop d’informations, ce qui rendrait les annonces impertinentes.

Quant aux biens d’exceptions ou de haut standing, les acteurs de ce segment préfèreraient continuer d’afficher une certaine discrétion. L’ensemble de la profession ne partage pas ce point de vue car pour d’autres, cette mesure renforcerait leur professionnalisation.