Selon, les chiffres publiés par l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux d’intérêt des crédits immobiliers se sont établis à 1,81 % en moyenne en avril. Cependant, force est de constater que ce nouveau plancher historique cache de fortes disparités entre les différents profils emprunteurs.

Crédit immobilier : le taux moyen a encore battu son record

En avril 2016, les taux d’intérêt moyens des financements à l’habitat (hors assurance, toutes durées confondues) se sont établis à 1,87 %, soit un nouveau plancher historique selon les chiffres publiés par l’Observatoire Crédit Logement.

En seulement 2 mois, les barèmes ont perdu 26 points de base en moyenne (0,26 %). Cette baisse spectaculaire équivaut à un recul des prix de la pierre de 4 % depuis octobre 2015 et même de 14 % depuis automne 2013.

A savoir que la recette qui a permis une baisse si rapide des coûts du crédit n’a pas changé. Le niveau des obligations assimilables du trésor à 10 ans (OAT 10 ans) reste très attractif. En fait, plus le taux de cet indicateur est faible, plus les ressources nécessaires aux banques pour financer les crédits immobiliers seront attractives.

Favorisé par la politique monétaire de la BCE, cet indicateur qui était supérieur à 1 % jusqu’en décembre 2015, s’établit désormais autour de 0,6 %. De ce fait, les établissements bancaires se refinancent à très bon compte, ce qui leur permet de proposer des taux très attractifs.

De fortes disparités entre les emprunteurs

Si les conditions d’emprunt sont extrêmement favorables aux emprunteurs, il faut savoir que les revenus des prêteurs diminuent dangereusement sur le long terme.

Pour minimiser cette baisse de rendements, les banques segmentent de plus en plus leurs critères d’octroi. Les meilleurs profils, c’est-à-dire, les emprunteurs les moins risqués bénéficient de conditions exceptionnelles avec un taux moyen de 1,32 % sur 15 ans.

Sur la même durée d’emprunt, les banques accordent un taux moyen de 1,98 % pour les emprunteurs représentant plus de risques. Cette logique est également appliquée pour les financements accordés sur 25 ans et plus.

Par ailleurs, les statistiques montrent une réapparition des prêts « longues durées », notamment les encours sur 25 ans, qui sont proposés aux plus modestes et aux plus jeunes cherchant à acquérir leur premier bien.

Une bonne nouvelle pour les primo-accédants, mais aussi pour les prêteurs, puisque le taux d’intérêt pour ces emprunts « longues durées » est encore de 2,59 % pour la plupart des emprunteurs.