La conjoncture socio-économique a fortement impacté le marché du crédit immobilier. Selon une récente étude, en 2014, pour obtenir un prêt immobilier, il faut disposer de confortables revenus et d’un apport personnel important.

Crédit immobilier : le profil emprunteur en 2014

Selon une étude publiée récemment, la hausse des prix de l’immobilier et l’incertitude économique ont profondément changé le portrait-robot des emprunteurs immobiliers.

En fait, l’apport personnel moyen a pratiquement doublé en seulement 10 ans (entre 2004 et 2014), il est passé de 35 000 euros à 68 800 euros.

Selon les mêmes sources, l’âge moyen d’un emprunteur a aussi augmenté, il est actuellement à 37,4 ans contre 36,5 ans en 2010 et 32,7 ans en 2004.

Par ailleurs, il existe de fortes disparités entre les zones géographiques. Un emprunteur du nord est plus jeune de 3 ans en moyenne que celui du Sud-Est (35,8 ans contre 38,9 ans)

Malgré l’âge avancé des emprunteurs, la part des primo-accédant parmi les emprunteurs restent très élevée, plus de 68 % pour la moyenne nationale.

L’apport personnel : les revenus ne suivent pas

A regarder de près les différentes statistiques des différents observatoires, force est de constater que la très forte augmentation de l’apport personnel moyen n’a pas été compensée par la hausse des salaires.

De 2004 à 2011, selon l’INSEE, le salaire net moyen à temps complet a augmenté de seulement 18 % tandis que l’apport moyen a presque doublé.

Ainsi, les foyers qui achètent en 2014 sont plus riches qu’il y a dix ans. Aujourd’hui, le revenu moyen d’un emprunteur « ménage » est de 5 237 euros (moyenne nationale).

Mais là encore, il existe de fortes différences régionales. Pour les emprunteurs en Île-de-France, le revenu moyen s’élève à 6 462 euros, contre 4 300 euros dans l’Est du pays ou encore 8 000 euros à Paris.

Immobilier : des acheteurs plus âgés

Comme le revenu moyen, l’âge moyen des acheteurs a aussi augmenté. Aujourd’hui, il est de 37,4 ans en moyenne contre 32,7 ans en 2004. Selon certains spécialistes, le vieillissement des acquéreurs est l’une des principales conséquences de la crise financière.

Par ailleurs, les demandes de prêt immobilier sont majoritairement des primo-accédants qui représentent encore 68 % des prêts à l’habitat accordés en 2014 contre 64 % en 2013, 72,9 % en 2009.

Pour les durées d’emprunts, la crise économique et financière a eu aussi une conséquence très significative.

En 2014, les acheteurs se sont engagés sur une durée moyenne de 18 ans contre 21 ans avant 2007. A savoir qu’après la crise des subprimes, la plupart des établissements prêteurs ont cessé de prêter sur 30 ans et plus.