Les taux d’intérêt des emprunts immobiliers remontent sensiblement depuis la fin de l’année 2016. Les acheteurs se précipitent pour bénéficier des taux attractifs.

1,51 % de taux moyen pour les prêts immobiliers en mars

En matière de crédit immobilier, ce premier trimestre 2017 prolonge la dynamique rencontrée au cours de l’année 2016. Bien que la moyenne des taux soit en hausse depuis le mois de décembre 2016, cette progression reste limitée. Celle-ci a retrouvé son niveau de juillet 2016 soit 1,51 %.

Pour rappel, pour toutes les durées d’emprunts confondues, la moyenne était à son plus bas niveau au cours du mois de novembre 2016 à 1,31 %.

En reprenant ces 20 points de base au cours du premier trimestre, la hausse reste donc relativement limitée. Pourtant, elle constitue un signal fort pour les acteurs du marché. Les Français qui n’ont pas pu profiter des taux historiquement bas de 2016 pour concrétiser une acquisition immobilière se sont reportés sur ce début d’année.

Résultat : les établissements bancaires continuent de recevoir de nombreuses demandes de prêt immobilier. En parallèle, le traitement des dossiers a vu sa durée moyenne s’allonger.

Des conditions d’octroi qui pourraient se durcir

Habituellement, les années d’élection présidentielle sont synonymes d’attentisme sur le marché immobilier. Les Français préfèrent généralement attendre les mesures fiscales du nouveau chef de l’Etat et du gouvernement. Mais les premiers mois de 2017 semblent indiquer la situation inverse. En effet, motivés par des taux très attractifs et par crainte d’une remontée des taux qui s’accentuerait dans les prochains mois, les emprunteurs franchissent le pas.

De plus, il faut également faire face à une hausse des prix des biens immobilier. Du fait du fort nombre d’acheteurs sur le marché, les biens disponibles commencent à se faire rares dans certains secteurs de l’Hexagone.

Récemment, le HCSF a appelé les banques à être plus vigilantes sur leurs conditions d’octroi. Le comité présidé par le ministre de l’Economie et des Finances tient à ce que les banques surveillent la rentabilité de leurs opérations de crédit immobilier.

Cela devrait conforter les Français dans leur dynamique d’achat par craintes de voir les vannes des financements se fermer progressivement.