Selon une récente étude de la banque de France, les comptes bancaires des Français sont débiteurs de près de 7,6 milliards d’euros à fin juin, une première depuis 20 ans.

Les découverts bancaires atteignent un niveau inédit

Année après année, la tendance se confirme : les Français sont de plus en plus dans le rouge pour des raisons diverses et variées (fins de mois difficiles, dépenses imprévues, mensualité de crédit trop lourde…).

En juin 2015, les encours des découverts bancaires, autorisés ou pas, atteignaient les 7,6 milliards d’euros, selon les relevés de la Banque de France. Soit le plus haut niveau de découverts depuis 1993.

Selon les mêmes statistiques, la part des Français ayant été en déficit au cours de l’année 2015 a progressé. Elle est passée de 24,6 % en 2014 à 26,4 % cette année. Ce qui correspond à plusieurs milliers de ménages supplémentaires.

Le recours régulier au découvert bancaire s’est banalisé depuis l’entrée en vigueur de la loi Lagarde qui a particulièrement durcis les conditions de financement à l’égard du prêt renouvelable.

Ce recours est dû aussi à la politique commerciale des banques, certains établissements autorisent les découverts pour fidéliser leurs clients.

Crédit : l’un des facteurs déterminants

Selon certains spécialistes, la présence d’un crédit est l’un des principaux facteurs qui poussent les Français à utiliser leurs découverts bancaires. Dès lors qu’un foyer présente des encours, le taux d’utilisation du découvert bancaire augmente de manière significative.

Selon l’observatoire des crédits aux ménages, 49 % des ménages détenant que les prêts à la consommation et 47 % des tenants des prêts à la consommation et de prêts immobiliers utilisent le découvert bancaire.

En revanche, seuls 16 % de ceux non endettés utilisent le découvert, et 25,9 % des Français ayant uniquement des financements à l’habitat.

Selon l’observatoire, la plupart des foyers sont contraints à l’usage des prêts à la consommation pour pallier les revenus courants. Conséquence, ils ont régulièrement recours au découvert bancaire et ne contrôle plus forcément le niveau de leur endettement ni le poids des charges que cela entraîne.