Les frais de tenue de compte vont augmenter de 13 % l’année prochaine.  Néanmoins,  des solutions existent pour limiter cette hausse.

Les taux bas des prêts immobiliers ne profitent pas aux banques

Parmi les traditionnelles hausses qui ont lieu en janvier (énergie, tabac, timbre postal), il faudra compter aussi, en 2017, sur celle des frais bancaires.

Selon les tarifs publiés en cette fin d’année, la hausse des frais bancaires est estimée à + 13 %. Si pour certains clients cette augmentation se fera sensiblement sentir, d’autres devraient la constater de manière plus « brutale ». En effet, pour certains établissements bancaires, les frais vont passer de la gratuité à un service payant. Pour d’autres, l’augmentation sera de 100 %. Mais ces agences concernées par ces fortes hausses sont celles qui pratiquaient jusqu’alors les tarifs les plus faibles.

Les banques justifient cette majoration par l’impact de la baisse des taux. Selon elles, l’attractivité des taux d’intérêt en 2016 a, certes, augmenté le nombre de demandes de crédits immobiliers mais elle a également rogné leurs marges nettes sur ces contrats. Les groupes bancaires ont donc décidé d’activer le levier des tarifs pour limiter leurs pertes.

Les banques en ligne tirent leur épingle du jeu

Parmi toutes les banques, certaines continuent de communiquer sur la faiblesse ou la gratuité de leurs tarifs : les banques en ligne. Elles devraient d’ailleurs profiter de cette hausse annoncée pour attirer une nouvelle clientèle.

Il est probable que les Français ne souhaitant pas voir leurs cotisations augmenter se tournent vers elles. Les experts du secteur estiment qu’un client bancaire au profil classique peut économiser jusqu’à 190 euros en passant par une banque digitalisée.

Une autre solution existe pour ne pas subir cette hausse : se référer au Code monétaire et financier. Selon le texte de loi, les banques sont tenues d’informer leur clientèle sur l’évolution de leurs tarifs. Or, toutes ne répondent pas à cette exigence. L’association française des usagers des banques (Afub) indique qu’un courrier en recommandé s’opposant à cette nouvelle tarification suffirait à annuler leur application. Dans le cas contraire, le silence du client aurait valeur d’acceptation tacite des nouvelles conditions tarifaires.