Les conditions d’emprunt continuent de stagner en septembre. Après des mois successifs de taux historiquement bas lors de la période estivale, la donne ne semble pas vouloir changer. Avec un taux moyen de 1,49%, les offres de financement sont encore une fois avantageuses. Une situation contrebalancée par la hausse de la durée des crédits qui ne cesse quant à elle de croître, face à la montée des prix sur le marché de l’habitat.

Des taux faibles et des offres promotionnelles

Les ménages en piste pour accéder à la propriété peuvent profiter des conditions de financement extrêmement avantageuses. Une situation qui perdure depuis de nombreux mois à la suite d’une stagnation relative des taux d’intérêt d’emprunt. En effet, les crédits immobiliers bénéficient d’un taux moyen de 1,49% au mois de septembre pour l’acquisition d’un logement neuf, soit une augmentation quasi nulle de 0,05% par rapport au mois d’août et plus globalement lors de la période estivale.

La concurrence entre les différents acteurs sur le marché bancaire n’y est pas pour rien. Il faut dire qu’ils continuent d’abreuver la demande de promotions commerciales. La ligne directrice est très claire : appâter la clientèle afin de développer leurs portefeuilles, mais surtout fidéliser les nouveaux clients conquis tout en tirant des revenus complémentaires sur le long terme (assurances, crédit conso, etc..).

Des emprunts plus long face à la progression du coût du mètre carré

Mais ces opérations promotionnelles ne suffisent pas à faire bondir la demande de prêts. Malgré une offre de crédit très attractive, les ménages ne parviennent pas à rentrer financièrement dans les cordes suite à la flambée des prix des biens immobiliers. Des augmentations mensuelles quasi systématiques qui remettent en question les projets d’accession à la propriété. Un constat d’autant plus marqué dans les grandes métropoles, et notamment dans la capitale. Le mètre carré Parisien a même franchi la barre des 11 000€ dans certains arrondissements huppés de la ville.

Le budget des ménages souffre de l’accroissement des prix et les banques constatent une baisse de la demande de crédits depuis plusieurs mois. Pour remédier à cette situation, les établissements bancaires n’hésitent pas à normaliser les prêts sur des durées plus longues. En proposant des crédits sur plus de 30 ans par exemple, le taux d’endettement  des emprunteurs devient plus adéquat. Et les mensualités peuvent être amorties sans que celles-ci ne mettent en danger leur équilibre financier. C’est pour cette raison que la durée d’emprunt moyenne s’est allongée de deux mois en septembre, pour s’établir à 225 mois.