La taxe de 9% sur l’assurance de prêt immobilier va s’appliquer à davantage de garanties. Les futurs emprunteurs devraient ressentir cette hausse.

L’assurance de prêt, un point essentiel du financement immobilier

A l’heure de s’intéresser à un financement immobilier, beaucoup de futurs acheteurs s’intéressent au taux fixe. Certes le taux est particulièrement important car il va déterminer le montant total du prêt mais il n’est pas le seul élément essentiel à prendre en compte. L’assurance est également important car son montant peut représenter jusqu’à 30 % du coût total d’une opération de financement immobilier.

L’assurance emprunteur est exigée par les établissements pour délivrer un prêt à l’habitat. Ce type de contrat comporte, au minimum, une garantie décès-invalidité qui couvrira l’emprunteur pour ces situations. En plus, d’autres types de garanties, comme la garantie chômage qui prend le relais en cas de perte d’emploi ou la garantie incapacité. Ces garanties optionnelles sont actuellement taxées à 9 % soit un taux supérieur à celui de l’assurance décès-invalidité DC-PTIA.

Mais à partir de l’année prochaine, la donne pourrait bien changer. Le gouvernement envisage de taxer toutes les déclinaisons de l’assurance de prêt à 9%, y compris la garantie DC-PTIA.

Les primes vont augmenter de 2 à 3 euros

Les futurs emprunteurs pourraient bien faire grise mine à l’annonce de cet élargissement de l’assiette. En effet, il faut s’attendre à ce que les banques répercutent cette taxation sur les contrats des particuliers.

Selon les spécialistes du marché de l’assurance de prêt, cette augmentation devrait être de l’ordre d’une hausse de 2 à 3 euros sur les mensualités. Le montant pourrait donc apparaitre comme une somme modique mais calculé sur la durée d’un emprunt cela équivaut à plusieurs centaines d’euros au total. Ce projet de taxation élargie n’est donc pas si anodin.

Pour les emprunteurs, il est donc temps de se pencher sérieusement sur le coût de l’assurance de prêt immobilier surtout s’ils ont souscrit un contrat auprès de l’établissement qui leur a délivré l’emprunt (offre de groupe). Dans ce cas, il est possible de changer d’assurance grâce à la résiliation annuelle du contrat. De cette manière, il est envisageable de réduire le coût total de l’assurance.

Cependant, l’augmentation annoncée aura peut-être un impact sur les intentions de changement d’assurance.