L’incroyable baisse des taux d’intérêts des crédits immobiliers se prolonge. Pourtant, tous les Français n’en profitent pas de la même manière. Les hauts revenus obtiennent les véritables meilleurs taux.

Profils premiums, les chouchous des banques

1,48 %, c’est le taux moyen des crédits immobiliers durant le mois dernier. Bien-sûr, il s’exprime pour toutes les durées d’emprunts confondues et hors assurance emprunteur. Ce taux faiblit encore si l’on prend uniquement en compte les financements à l’habitat sur 15 ans : 1,34 %.

Sur 20 ans, il se fixe à 1,57 % tandis que pour 25 ans, il grimpe à 1,86 %. Des taux qui restent extrêmement faibles au regard de ceux pratiqués il y a à peine quelques mois. Une tendance confirmée par les experts puisque le taux moyen a baissé de 0,9 % depuis le début de l’année.

Certes cette baisse des taux renforce le pouvoir d’achat des emprunteurs mais tous ne sont pas égaux devant leur banque. En effet, ces taux particulièrement attractifs sont réservés à des profils bancaires qui présentent de faibles risques pour les banques. Ces emprunteurs premiums ou haut de gamme gagnent des salaires conséquents et ont aussi les moyens de fournir un apport important.

Cette clientèle privilégiée par les établissements bancaires est en mesure d’obtenir un taux de 1,20 % pour un emprunt immobilier de 20 ans.

Le pouvoir d’achat immobilier en hausse

Les autres profils d’emprunteurs issus de la classe moyenne profitent aussi de ce gain de pouvoir d’achat immobilier. En l’espace d’un an, celui-ci se chiffre à + 9 %. C’est-à-dire qu’avec la même mensualité de 1 000 euros, un client récent peut emprunter 16 000 euros de plus par rapport à un prêt contracté il y a 12 mois.

Toutefois, les emprunteurs ayant un profil bancaire plus « précaire » ne bénéficient pas plus facilement d’un accès au financement immobilier. Pour les personnes en contrat à durée déterminée (CDD) ou ayant des revenus plus modestes, l’obtention d’un prêt immobilier demeure quasi impossible. Pour rappel, les organismes prêteurs veillent à ce que le taux d’endettement d’un emprunteur ne dépasse pas le tiers de ses revenus mensuels.