Le mois dernier, les taux moyens des financements immobiliers toutes durées confondues sont tombés à 1,97 %, selon les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement. Des conditions encore plus favorables que lors du précédent record de mai 2015 (2,01 %).

Les ménages n’ont jamais connu d’aussi bonnes conditions d’emprunt

Actuellement, les ménages ayant de revenus confortables, un solide apport personnel et de l’épargne peuvent décrocher facilement des financements à 1,5 % (hors assurance) sur 15 ans, 1,41 % sur 20 ans et 1,56 % sur 25 ans.

De mémoire, les Français n’ont jamais connu d’aussi bonnes conditions de crédit et ce n’est peut-être pas fini. Tous les professionnels anticipent de nouvelles baisses dans les jours à venir.

En fait, le taux des obligations assimilables du trésor (OAT 10 ans) qui sert de référence aux financements à l’habitat à taux fixe a considérablement reculé ces dernières semaines.

Par ailleurs, même si les taux d’emprunt peuvent varier en fonction des profits emprunteurs et des projets, force est de constater que cette tendance baissière concerne tous les profils emprunteurs.

Cependant, si les ménages peuvent emprunter à des conditions avantageuses, beaucoup d’emprunteurs sont aussi tentés de faire racheter leurs encours. A savoir que l’année dernière, les banques ont accordé plus de 200 milliards d’euros de prêts immobiliers dont 75 milliards d’euros proviennent des prêts rachetés ou renégociés.

Le pouvoir d’achat immobilier a progressé

Le contexte actuel est particulièrement favorable aux acheteurs immobiliers. Il a permis au marché immobilier de rester à flot ces derniers mois.

La baisse continue des taux a correspondu depuis 2011 à une baisse des prix du mètre carré de 15 % dans le neuf et dans l’ancien. Ainsi, ce regain de pouvoir d’achat immobilier a permis à certains emprunteurs (primo-accédants, ménages modestes) de devenir propriétaires.

Ce regain de pouvoir d’achat en est de même pour ceux qui vendent leur résidence principale avant d’en acheter une plus grande et plus confortable.

Par ailleurs, la capacité d’achat des ménages reste très inégale selon les villes. Selon une récente étude, pour une mensualité d’environ 1 000 euros sur 20 ans, un ménage peut désormais s’offrir un logement d’environ 80 m² à Marseille ou à Toulouse. Avec la même mensualité sur la même durée de remboursement, il ne pourra acheter que 24 m² dans la capitale.