Selon un récent baromètre, le marché immobilier serait sous perfusion depuis quelques mois. Malgré le faible niveau des demandes, les prix immobiliers continuent de progresser, surtout dans les zones dynamiques et les grandes villes.

Sans la baisse des taux, les prix du mètre carré aurait pu reculer

Selon un récent baromètre, les prix immobiliers ont progressé dans la quasi-totalité des grandes villes. Sur un an, la hausse est de 1,9 % à Bordeaux, 1,8 % à Nantes et à Montpellier. Dans la capitale, elle est de 1,1 %.

Cette tendance haussière des prix de la pierre est principalement favorisée par la conjoncture actuelle du marché des crédits immobiliers. De mémoire, les conditions de crédits n’ont jamais été aussi attractives, les taux d’emprunt sont historiquement bas.

Par ailleurs, cette baisse continue des taux d’intérêts empêche les acheteurs de bénéficier d’un pouvoir d’achat plus important. Selon les observateurs, sans le crédit moins cher, les prix de la pierre auraient naturellement reculé de 2 % à 5 % sur un an.

Ainsi, les taux d’emprunt bas soutiennent une hausse artificielle des prix du mètre carré dans les grandes villes et les zones tendues, mais aussi dans certaines villes moyennes.

Certains facteurs empêchent le marché de retrouver son dynamique

Dans le marché immobilier actuel caractérisé par une demande moins importante que l’offre, seule la baisse des taux peut expliquer l’évolution des prix de la pierre. En fait, les acquéreurs disposant d’un financement assuré sont un peu moins regardants sur les prix et négocient moins.

De ce fait, les prix de mise en vente et les prix réels de vente se sont considérablement rapprochés depuis quelques mois. Cela a favorisé le dynamisme et la fluidité du marché.

Toutefois, certains facteurs freinent encore le marché de retrouver son dynamisme perdu depuis quelques années. D’abord l’état du bien décourage de nombreux acquéreurs à sauter le pas. Ensuite, la copropriété n’a plus la côte et enfin, l’encadrement des prix du loyer dans certaines zones inquiète de nombreux investisseurs.

A cela s’ajoute la nouvelle incitation du prêt à taux zéro (PTZ) dans l’ancien qui reste très sélective et s’adresse essentiellement à une petite partie des investisseurs.