Le marché immobilier reprend des couleurs et tout le monde entend bien en profiter. Si pour les primo-accédants la tâche est relativement aisée, les propriétaires devront eux passer par la case vente immobilière.

Primo-accédants et propriétaires, c’est le moment d’acheter

De mois en mois, les taux d’intérêts des crédits immobiliers n’en finissent plus de baisser. Les spécialistes s’accordent régulièrement sur le même constat : c’est le moment d’acheter. Loin d’être une rengaine de promoteurs et d’agents immobiliers, il s’agit bien d’une réalité. Les taux très bas offrent davantage de possibilités d’accéder à la propriété. En effet, avec la même mensualité de remboursement, un emprunteur de 2016 est en capacité de financer une opération plus importante que celle réalisée par un emprunteur des années précédentes.

Durant le mois d’août, les taux d’intérêts ont atteint des niveaux extrêmement bas. Les crédits immobiliers contractés sur 20 ans affichent un taux moyen de 1,64 % (hors assurance). Des chiffres qui dynamisent le marché immobilier mais aussi l’activité bancaire. En effet, au cours du mois dernier les demandes de financement ont grimpé de 56 % par rapport à l’année dernière.

Mais alors s’il s’agit vraiment d’acheter, qu’en est-il des Français déjà propriétaires ? Ils sont nombreux à se lancer dans une opération immobilière pour trouver une habitation offrant une plus grande surface. La question se pose alors de savoir s’il vaut mieux vendre son bien avant d’en acheter un autre ou bien faire l’inverse, à savoir acheter un bien avant d’avoir vendu celui déjà occupé ?

Ces deux possibilités impliquent deux réponses selon la situation du vendeur et son profil d’emprunteur.

La prudence inciterait à s’assurer que le bien actuel soit vendu avant de s’engager dans un compromis de vente. Si cette situation peut être moins stressante à vivre, il faut cependant se résigner à ce que d’éventuels biens convoités soient vendus entre temps.

Certes, attendre la vente permet d’échapper à la souscription d’un crédit-relais, mais si la situation s’éternise, ce sont les projets futurs qui en pâtissent. En moyenne, un bien est vendu dans un délai de trois mois après sa mise sur le marché. Au-delà, il faut se poser la question de savoir si l’estimation du prix de vente correspond à la réalité du marché ou si un détail du logement n’est pas la raison des visites infructueuses.

De plus, une fois un compromis de vente enfin signé, le vendeur dispose d’un délai pour déménager. Ce qui lui laisse le temps soit de trouver une location, soit d’entamer les démarches d’achat d’un bien immobilier déjà convoité.

Le crédit relais pour acheter avant de vendre

Par contre, acheter une maison ou un appartement avant d’avoir vendu le précédent va peser sur le budget d’un ménage. Dans ce cas, le propriétaire se retrouve avec un nouvel emprunt à rembourser auquel s’ajoutent les charges et frais d’entretien du logement quitté. Si cette situation s’inscrit dans la durée, ce sont plusieurs milliers d’euros qui seront engagés.

Dans certains cas, les Français ayant opté pour cette seconde solution ont la possibilité de souscrire un crédit relais. Ce type de crédit permet d’acquérir un bien sans avoir nécessairement vendu le précédent. Il est conseillé d’utiliser le crédit relais après avoir pesé les avantages mais aussi les risques.

Car d’une part, cet emprunt peut courir sur une à deux années. Et même si la vente a lieu entre-temps, il doit être soldé dans son intégralité. D’autre part, le montant du prêt relais ne permet pas de couvrir l’intégralité du nouveau financement immobilier.

Le choix entre acheter ou vendre en premier est donc propre à tout un chacun. Selon qu’un emprunt soit déjà en cours ou que la vente doit se faire rapidement, il existe une multitude de cas pour lesquels une des deux solutions sera la plus avantageuse.