La chute considérable des taux des prêts à l’habitat est au ralenti. Dans certaines régions de France, des banques ont déjà revu leurs taux à la hausse. Les primo-accédants ayant un bon profil emprunteurs bénéficient toujours de financements attractifs.

Des crédits immobiliers à 1,33 % sur 15 ans

Comme l’indique le dicton, les meilleures choses ont une fin. Dans le cas des crédits immobiliers, la chute des taux d’intérêt connue ces derniers mois semble avoir atteint son niveau plancher. Si pour les profils d’emprunteurs favorisés par les banques il est toujours possible de bénéficier de conditions de financement exceptionnelles, l’horizon n’est pas le même pour les emprunteurs lambda. Pour ces derniers, les taux des crédits obtenus semblent être repartis, timidement certes, à la hausse.

Au mois d’octobre la moyenne des prêts à l’habitat, toutes durées confondues et hors assurance emprunteur, s’est établie à 1,33 %. Soit le plus bas niveau atteint depuis l’entame de la tendance baissière. Dans le détail, les crédits immobiliers sur 15 ans affichent une moyenne de 1,19 %. Pour les emprunts contractés sur 20 et 25 ans, leurs taux moyens sont respectivement de 1,41 % et 1,67 %.

L’actualité internationale et les incertitudes dans les échanges commerciaux mondiaux ont eu pour effet de voir les taux souverains augmenter. En France, l’OAT 10 ans, principal indicateur des financements, est récemment passé de 0,45 % à 0,83 %.

Les dernières semaines pour un financement immobilier avantageux

Face à ce constat, des banques régionales ont déjà commencé à augmenter leurs taux d’intérêts. D’ici la fin de l’année, ce mouvement devrait s’étendre à d’autres établissements de crédits aux particuliers. Les dernières semaines de 2016 s’annoncent donc décisives pour concrétiser l’acquisition d’un bien immobilier à un « faible » coût. De plus, les profils d’emprunteurs primo-accédants restent les chouchous des organismes de crédit à l’habitat.

Pour l’instant, cette hausse affecte particulièrement les faibles revenus. Les ménages français dont les revenus sont inférieurs à 30 000 euros annuels et qui désirent financer un achat immobilier sur 20 ans ont vu leurs offres de prêt évoluer de + 0,20 point de base.

Selon les spécialistes du marché et du financement immobilier, l’année 2017 devrait être synonyme d’une remontée progressive des taux d’intérêts.