L’année écoulée sourit aux prêts à l’habitat. Motivés par des taux bas et un pouvoir d’achat immobilier, les acquéreurs ont répondu présent. L’opération de regroupement de crédits a également profité des taux réduits pour attirer un large public.

Des conditions d’achat avantageuses

2016  a été une année décisive pour les secteurs immobilier et bancaire. D’une part, l’attractivité du marché a largement stimulé les ventes. La barre des 840 000 transactions devrait être franchie avant la fin de l’année. Cette dynamique s’explique par des taux de crédit très bas conjugués à une hausse du pouvoir d’achat immobilier. En l’espace de huit ans, ce dernier a progressé de 29 %. C’est-à-dire, qu’à mensualité égale, un emprunteur de 2016 peut emprunter un capital supérieur par rapport à un emprunteur de 2008.

En pratique, cette augmentation se traduit par l’achat de mètres carrés supplémentaires (salle d’eau, balcon, chambre).

De plus, durant cette période, le coût total d’un prêt à l’habitat a été divisé par 2,5. Le mois dernier, la moyenne des taux, toutes durées confondues, s’est établie à 1,31 %. Un taux historiquement bas qui a précipité les dernières acquisitions de l’année. Sans oublier le coup de pouce donné aux acquéreurs avec l’élargissement des conditions d’accès au prêt à taux zéro (PTZ 2016).

Le rachat de crédit immobilier plébiscité

Cet engouement pour le crédit immobilier lui confère des statistiques jamais observées auparavant. En 2015, l’encours des prêts à l’habitat atteignait les 203 milliards d’euros. Entre janvier et octobre 2016, les banques ont distribué 188 milliards d’euros soit 17 milliards de plus par rapport à la même période sur l’année précédente. Les chiffres de début 2017, confirmeront si 2016 établit un nouveau record de financement.

D’autre part, les établissements et intermédiaires bancaires ont vu de nombreux emprunteurs sonner à leur porte. Eux aussi ont souhaité profiter des taux attractifs en renégociant ou rachetant leurs emprunts. Durant l’automne, la renégociation et le rachat de crédits représentaient plus d’1 financement sur 2 (54 %). Ces opérations bancaires ont donc devancé les prêts immobiliers classiques.

A priori, si les prix du marché restent stables, la dynamique de 2016 devrait se prolonger au moins pour le premier trimestre 2017.